Annie O’Sullivan, agent immobilier vivant à Clayton Falls, s’apprête à fermer boutique après une journée porte ouverte infructueuse. Seulement, au moment où elle se dispose à partir, un visiteur arrive in extremis et lui demande une ultime visite. Professionnelle, Annie accepte dans l’espoir de vendre la maison. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que l’homme en question ne s’intéresse pas à la maison mais à elle. Kidnappée en plein milieu de la journée et jetée de force dans une camionnette, elle sera séquestrée pendant un an dans une cabane au milieu des bois. Un an de tortures, autant psychologiques que physiques, qui changeront à jamais la jeune femme.
Autant vous rassurer tout de suite, Annie s’en sort. Spoiler me direz-vous ? Que nenni ! Le roman est en réalité constitué de ses différents entretiens avec une psychologue dont on apprendra seulement qu’elle se nomme Nadine. Le roman est raconté à la première personne, un style d’écriture qui m’a presque donné l’impression d’être assise en face d’Annie. J’étais Nadine, le diplôme de psychologue et le détachement professionnel en moins. On aurait pu croire que l’intrigue est du coup gâchée mais voilà, une curiosité malsaine nous pousse à vouloir savoir ce qu’a vécu Annie durant cette année entière à la merci du « Monstre » comme elle l’appelle et, surtout, comment elle s’en est sortie.
J’ai trouvé certains passages très durs, c’est un livre à ne pas mettre entre toutes les mains. On peut évidemment s’en douter avec une intrigue comme celle-là ! Une jeune femme soumise aux caprices d’un kidnappeur sadique, ça implique forcément des moments très difficiles et des périodes de désespoir partagés avec Annie. J’ai tremblé avec elle à un moment clef de sa captivité que je ne dévoilerai pas ici pour ne pas gâcher le suspense. La conclusion, bien que ça paraisse impossible, est peut-être plus insupportable encore que son année de supplice. Annie pensait laisser l’horreur derrière elle, enfermée dans cette cabane au milieu des bois. Mais, en réalité, elle lui colle à la peau et elle devra faire la pire des découvertes pour s’en débarrasser. Si vous avez encore foi en l’humanité, vous pourriez la perdre définitivement en lisant Séquestrée.
Séquestrée est un roman psychologique extrêmement bien travaillé, en tout cas pour la néophyte que je suis dans le domaine des séquelles post-traumatiques. Il faut l’admettre, j’ai été violemment happée dans l’univers de Chevy Stevens dès les premières lignes. Je comprends la réputation du livre sur la blogosphère, on a du mal à le lâcher.
Chevy Stevens, Séquestrée, L’Archipel, 2011.
Il faut absolument que je le lise 🙂 !
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C’est certain 😉
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A reblogué ceci sur Goutte de Polaret a ajouté:
L’ayant lu il y a quelques temps… Je partage l’avis de la désordonnée!
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Ça donne très envie 🙂
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Il me donne bien envie ce livre !
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