Ellen Cohen naît en 1941 dans une famille juive de Baltimore. Dès sa plus tendre enfance, elle rêve de devenir la « grosse la plus célèbre du monde ». Celle qu’on connaîtra par la suite sous le pseudonyme de Mama Cass partira pour New-York pour fuir son avenir de vendeuse de bagels dans l’épicerie familiale mais aussi pour se donner une chance dans le monde du show business.
Chaque chapitre est raconté par une personne qui a joué un rôle important dans sa vie. L’album retrace son histoire de son enfance à la sortie en 1965 de la chanson qui a fait connaître son groupe, The Mamas and the Papas, dans le monde entier : California Dreamin’.
California Dremin’ nous plonge dans l’Amérique des années 60, celle des grandes communautés hippies à la recherche de liberté dans la culture et les rapports humains. L’univers de Mama Cass, même avant qu’elle ne rejoigne Denny Doherty, Michelle et John Phillips pour former The Mamas and the Papas, tourne autour de la drogue et de l’alcool. Un rythme de vie difficile à gérer qui va provoquer de grandes tensions au sein du célèbre groupe.
Pénélope Bagieu a décidé d’arrêter sa narration avant la carrière solo de Mama Cass, et par la même occasion avant l’échec cuisant du Caesars Palace de Las Vegas et sa fin de vie dramatique. L’auteur se centre donc sur l’essentiel : ses débuts à New-York, ses différents groupes et, surtout, sa rencontre avec Denny Doherty qui va énormément compter pour elle, que ce soit d’un point de vue professionnel ou sentimental.
S’il y a bien une chose que j’ai apprécié dans California Dreamin’, c’est que, bien que l’héroïne soit en surpoids, l’album ne tourne absolument pas autour de cette thématique. Même si l’un de ses premiers managers lui suggère de perdre du poids pour obtenir plus de contrats, l’idée même d’un régime passe rapidement à la trappe. Mama Cass était ronde, certes, mais ça ne l’a absolument pas empêché d’être une chanteuse de talent reconnue et appréciée du public.
Pénélope Bagieu change assez radicalement de registre avec California Dreamin’. Loin de ses histoires girly aux traits colorés, l’auteur se lance dans une biographie a priori très romancée mais au scénario parfaitement maîtrisé. A noter que le dessin est réalisé au crayon à papier. Même si, au vu de la couverture, une colorisation de l’auteur m’aurait probablement beaucoup plu, le rendu dans ces différentes tonalités de gris est intéressant. Il donne une impression d’authenticité, de spontanéité et d’oeuvre inachevée, à l’image de la vie de Cass Eliott.
A lire évidemment avec The Mamas and the Papas dans les oreilles, en commençant par California Dreamin’.
Pénélope Bagieu, California Dreamin’, Gallimard, 2015.
J’adore son trait, je me réjouis de le lire!
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Le style est différent par rapport à ces précédents albums mais c’est vrai qu’on reconnait toujours bien son trait. Ça été une jolie re-découverte de l’auteur pour moi !
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Je pense que je l’emprunterai pour découvrir cette nouveauté…
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J’espère que ça te plaira autant qu’à moi!
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