Cinq livres qui m’ont fait grandir

Certains livres nous interpellent ou nous touchent, sans que l’on puisse toujours dire pourquoi. Ils décrivent l’inexprimable et laissent des traces indélébiles. J’avais donc envie de changer un peu le format de mes articles pour présenter des avis très courts sur des livres qui ont marqué mon parcours de lectrice. Et si on commençait ?

  • Les garçons de Xavier Deutsch

Ce roman jeunesse est simplement le premier livre qui m’a fait découvrir une autre facette de la lecture, celle qui transmet des émotions. Xavier Deutsch propose une approche poétique d’une adolescence exaltée, une allégorie du passage à l’âge adulte. Trois jeunes garçons  entament chacun un voyage initiatique suite à la découverte de la littérature et d’un certain Arthur Rimbaud. Une vision de la lecture découverte à l’âge de 12 ans qui a imprégné l’ensemble de mon parcours littéraire depuis lors.

  • Le Livre brisé de Serge Doubrovsky

Serge Dubrovsky se lance ici dans l’écriture de ce qu’il appelle l’autofiction, soit une autobiographie romancée. Les anecdotes se succèdent, jusqu’à l’interruption de sa femme Ilse qui le met au défi de décrire leur présent, avec toute la justesse dont il est capable, au lieu de se contenter d’un passé où elle-même n’existe pas encore. Elle sera sa première lectrice, corrigeant les écarts de l’auteur quand son ego prend le dessus. Le résultat est une description sans aucune concession, presque cruelle, de leur vie conjugale. Jusqu’au drame : Ilse meurt et tout se brise. Une déclaration d’amour bouleversante soutenue par une pureté dans le style qui ne laisse pas indifférent.

  • Inconnu à cette adresse de Kathrine Kressmann Taylor

Max Eisenstein et Martin Schulse sont les heureux propriétaires d’une galerie d’art à San Francisco.  L’installation de Martin en Allemagne en 1932 marquera le début d’une abondante correspondance entre les deux amis pour traiter des affaires de la galerie, mais aussi de l’inquiétude de Max face à l’ascension d’Adolphe Hitler et de son idéologie meurtrière. Doucement, les rapports entre Max et Martin changent pour laisser la place à la suspicion et à l’hostilité. Un roman court mais d’une puissance narrative que j’ai rarement retrouvée ailleurs, relatant l’évolution d’une amitié entre un juif et un allemand pendant la montée du nazisme en Allemagne.

  • 1984 de George Orwell

Dans un futur dystopique, les dirigeants de plusieurs nations ont mis en place un système implacable pour cadenasser la pensée : de la création d’un ennemi commun à l’instauration d’un état d’alerte permanent, tout est fait pour vous empêcher de réfléchir. Et surtout de vous révolter. La réflexion de Orwell sur l’appauvrissement de la langue comme méthode de contrôle en particulier m’a convaincue de l’importance de l’éducation permanente. Un classique du genre : Attention, Big Brother vous regarde !

  • Jane Eyre de Charlotte Brontë

Lu l’année dernière, ce classique de la littérature anglaise m’a définitivement réconciliée avec la romance, ce qui n’était pas gagné ! J’ai été totalement happée par la relation entre Jane et Edward ainsi que par les mystères qui entourent le manoir de Thornfield-Hall. Jane Eyre est une histoire de conventions, de jugement et de dignité, mais aussi le récit d’une époque où les femmes n’avaient que peu de moyen pour s’affirmer et être indépendantes. Il y a aussi une justesse dans l’émotion dans la plume de Charlotte Brontë qui fait de ce récit l’un des plus beaux romans d’amour que j’ai jamais lus. Chronique complète à retrouver ici.

ET VOUS, QUELS SONT LES LIVRES QUI VOUS ONT MARQUÉ ?

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s