Fidèle à ma résolution de lire plus d’auteurs belges en 2015, je sors enfin de ma PAL Derrière la haine, thriller que j’ai choisi pour découvrir l’œuvre de Barbara Abel. Encore un auteur dont j’entends souvent parler sans l’avoir jamais lue.
Il faut le dire Derrière la haine commence très bien. En à peine cinq pages, Barbara Abel nous présente Laetitia et sa voisine Tiphaine. En si peu de mots, on ressent immédiatement l’animosité, la rancœur et les regrets d’une amitié qui s’est achevée brutalement mais définitivement. Mais pour comprendre le pourquoi, il faudra faire un bon de sept ans dans le passé, au moment de leur rencontre.
L’auteur prend son temps pour présenter ses personnages : l’installation des deux couples dans les maisons mitoyennes, les premiers regards et les premiers mots, les invitations à prendre un verre, les conversations qui s’approfondissent tard dans la soirée. Et finalement, Laetitia et Tiphaine qui tombent enceinte au même moment, consolidant une belle amitié naissante entre nos voisins. L’enfance de ces deux enfants, les anniversaires chez l’un et chez l’autre, leurs bêtises et les vendredi apéros. Jusqu’à cet événement tragique qui va bouleverser leurs vies à tous les quatre. L’auteur raconte ce moment d’horreur avec une froideur toute particulière tandis que mon cœur se brisait net. Doucement mais sûrement, la suspicion prend place entre nos héros et les rancœurs remplacent les verres de vin partagés sur la terrasse. Et finalement, la haine.
L’amitié, c’est un peu la nourriture de l’âme : elle ravitaille le cœur, elle sustente l’esprit, elle nous comble de joie, d’espoir et de paix. Elle est la richesse d’une vie.
La conclusion de cette course paranoïaque m’a glacé le sang. Une fin qui me laisse une impression de profond malaise car elle s’inscrit irrémédiablement dans l’ordinaire. Ces deux couples pourraient être mes voisins et l’élément déclencheur est d’une banalité affligeante. Et on ne peu qu’assister impuissant à la paranoïa et la cruauté qui se développent entre Tiphaine et Laetitia. Deux femmes aussi détestables qu’humaines finalement.
Madame Abel, je suis conquise.
J’ai découvert Abel il y a quelques semaines avec l’Innocence des Bourreaux et j’ai très envie de la relire, je me laisserai sûrement tenter par ce livre là du coup !
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Et moi j’ai bien envie de lire l’innocence des Bourreaux ! Je ne lis que des avis positifs sur ce livre.
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