Les anonymes de R.J. Ellory

1100118-gfC’est officiel, l’inspecteur Robert Miller est bien devant l’oeuvre d’un serial killer. Catherine Sheridan est la quatrième femme à avoir subi le même calvaire avant de mourir étranglée. Et toujours cette signature : un ruban noué autour du cou avec une étiquette d’identification vierge.

Mais Miller sait qu’une bonne enquête commence d’abord par une bonne identification des victimes, ce qui s’avère plus compliqué qu’il n’y parait. Les dates de naissance et les numéros de sécurité sociale ne correspondent pas, leurs appartements sont presque vides, … C’est simple, officiellement, ces quatre femmes n’existent pas.

Et pourtant, une personne s’est manifestement donné beaucoup de mal pour les retrouver. Ajouter à cela un numéro de téléphone laisser par l’assassin qui s’avère être le numéro de dossier d’une vieille affaire concernant un dealer de drogue et vous avez le début fracassant de ce roman. Robert Miller et son équipe vont avoir bien du mal à donner du sens aux différents morceaux du puzzle et nous aussi. Fausses pistes et mensonges sont au rendez-vous pour ce roman sous le signe de l’espionnage.

Ce livre, acheté dès sa sortie en 2012, me faisait un peu peur car classé dans la catégorie « thriller politique » que je n’affectionne pas tant que ça. D’autant plus qu’une amie, qui est une grande fan de l’auteur, m’a confié que ce n’était « pas son meilleur ». Les Anonymes reprend effectivement le thème du grand complot, si cher aux américains, mais Ellory arrive à esquiver tous les clichés et à dépoussiérer tout ce qu’on a déjà pu écrire sur la CIA.

Les Anonymes est un roman à double voix qui nous présente, bien sûr, le point de vue de l’inspecteur Miller, mais aussi celui d’un certain John sur l’enquête. Tandis que la perspective de l’enquêteur donne une vue d’ensemble sur ses recherches, celle du mystérieux John nous plonge dans les coulisses de la CIA. Ce qu’il nous confie, entre mythe et réalité, fait froid dans le dos. En bref, ce roman est un énorme pavé dans lequel on ne s’ennuie pourtant pas une seule seconde.

Ce livre a été lu dans le cadre du mois R.J. Ellory. organisé par Léa Touch Book. Une bonne excuse pour enfin sortir cet auteur de ma PAL et découvrir un univers littéraire surprenant et vraiment abouti. Si Les Anonymes n’est « pas son meilleur », j’ai hâte de découvrir la suite.

R.J. Ellory, Les anonymes, Editions Sonatine, 2010.

2 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Merci pour cette très bonne chronique et ta participation au mois Ellory 🙂

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    1. De rien, c’est une initiative vraiment sympa !

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