Blackwater – La crue de Michael McDowell

51tfKyrWCtLAlors que la rivière Blackwater inonde la petite ville de Perdido, au Sud de l’Alabama, une jeune femme aux cheveux roux apparaît soudainement dans la chambre d’un hôtel. Elle prétend avoir trouvé refuge au premier étage, épargné par la montée des eaux. Mais certains habitants en sont sûrs, tout l’hôtel a été submergé.

Et ce n’est pas la seule chose étrange à propos de la jeune femme. Celle qui se présente comme Elinor Dammert a de quoi troubler les habitants de Perdido, en particulier les hommes de la famille Caskey. Elle s’intéresse de près à Oscar, au grand malheur de sa mère Marie-Love Caskey, la puissante matriarche de la famille. Débute alors un bras de fer acharné entre ces deux femmes de caractère, où tous les coups seront permis. 

L’univers de la petite ville de Perdido est réellement mystérieux. Le roman flirte d’ailleurs à plusieurs reprises avec le fantastique, sans que personne ne semble y porter beaucoup d’attention : des arbres poussent en une nuit ou encore des bijoux disparus pleuvent du plafond. Mais les habitants lèvent à peine un sourcil d’étonnement, avant le début du chapitre suivant. Alors, qui est réellement Elinor Dammert, et que cherche-t-elle exactement ? 

Outre ce personnage pour le moins déconcertant, il faut aussi noter le détail apporté à la couverture ! Du choix de l’artiste à la qualité de l’impression, le lecteur se retrouve avec un petit bijou entre les mains. Reste à savoir si le ramage se rapporte au plumage, et ma réponse restera un peu floue pour ce premier tome. La Crue, sans se suffire à elle-même, semble par contre être une belle (longue?) introduction à la saga composée de six livres. Le lieu est désormais bien planté, les personnages féminins sont intrigants et la curiosité du lecteur est piquée. En espérant que Michael McDowell sera en faire bon usage dans les prochains tomes.

Michael McDowell, Blackwater, Tome 1 – La Crue, Editions Monsieur Toussaint Louverture, 2022.

Note : 3.5 sur 5.

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