Raphaël ne s’attendait pas à un tel fiasco ce matin-là. Tout était prévu : le vol d’une grande bijouterie, la voiture garée juste devant et surtout une planque bien approvisionnée le temps que la police se lasse. Mais c’était sans compter sur cette patrouille de flic qui passait justement devant la bijouterie au moment de leur sortie. Un échange de tirs plus tard, Raphaël et ses trois complices sillonnent les routes françaises à la recherche d’une nouvelle planque. William, le frère de Raphaël, est grièvement blessé. Il décident de prendre Sandra, une vétérinaire de campagne, en otage chez elle le temps qu’elle soigne William et qu’il se remette de ses blessures. Une décision qu’il va amèrement regretter.
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Je ne sais trop quoi penser de Purgatoire des innocents. J’ai d’ailleurs bien failli ne pas faire de chronique car je suis incapable de dire s’il m’a plu. Mais s’il faut bien accorder un mérite à ce roman de Karine Giebel, c’est qu’il est particulièrement dérangeant. Raphaël et Sandra vont jouer au chat et à la souris pendant une partie du roman avant un retournement de situation, prévisible mais perturbant quand même, qui va transformer cette paisible retraite campagnarde en un huis clos suffocant. Notre braqueur et sa bande vont vivre le pire cauchemar de leur vie, se raccrochant désespérément à ce qui leur reste d’humanité pour ne pas sombrer dans la folie.
Dire que la violence est très présente dans ce roman est d’ailleurs un euphémisme, elle fait partie intégrante de l’histoire et des personnages. Elle rend la lecture éprouvante et, pourtant, on continue inlassablement, subjugués par tant d’horreurs. Fans de tortures et de mutilations en tout genre, ce livre est fait pour vous ! Pour ma part, j’en frissonne encore.
Karine Giebel, Purgatoire des Innocents, Fleuve Noir, 2013.