Tant que dure ta colère de Asa Larsson

Nous sommes dans le Nord de la Suède, la glace commence tout doucement à fondre en ce début de printemps lorsque le cadavre d’une jeune fille noyée apparaît à la surface de l’eau. Wilma et son petit ami Simon avaient disparu quelques mois plutôt lors d’une expédition au lac de Vittangijärvi. Cette découverte macabre met directement fin aux derniers espoirs de leurs familles.

Très vite, la procureur Rebecka Martinsson a un pressentiment, ce n’est pas un simple accident. Il semblerait que quelqu’un soit prêt à tout pour que les secrets que renferme le lac ne soient jamais révélés.
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Comme à mon habitude, je découvre une série en commençant par… Le tome 4. Résultat, notre héroïne Rebecka Martinsson, jeune juriste partie de Stockholm pour s’installer dans le village de Kiruna, semble avoir déjà vécu bien des aventures. Du coup, même si la lecture des trois premiers romans n’est pas indispensable, elle apporte probablement des éléments qui rendent celui-ci plus accessible.

Pour en revenir à l’histoire, Tant que dure ta colère ne révolutionne pas le genre, loin de là. L’histoire prend ses racines dans la période trouble de la seconde guerre mondiale en Suède lorsqu’un avion allemand disparaît en survolant la région de Kiruna, ce ne sera que le troisième polar inspiré du régime nazi que je lis cette année. Mais le roman comporte une différence notable par rapport aux autres romans policiers : des personnages principaux presque exclusivement féminins qui portent avec crédibilité cette enquête.

Le schéma narratif est bien pensé, avec une scène d’introduction relatant la mort de Wilma et Simon particulièrement troublante, j’en frissonne encore. A partir de là, le rythme est maîtrisé, ni trop lent ni inutilement rapide, juste ce qu’il faut pour capter l’attention du lecteur jusqu’au bout. Ce qu’il y a de particulièrement étonnant dans ce roman, c’est la présence constante de Wilma sous la forme d’un esprit curieux. Elle circule dans le village, visitant l’un après l’autre tous les protagonistes, probablement car sa mort brutale l’empêche de « reposer en paix » comme le veut l’expression. Sorte de file rouge surnaturel, elle rythme le récit et introduit les flashbacks. Pourquoi pas.

Åsa Larsson, Tant que dure ta colère, Albin Michel, 2016.

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