Profanation de Jussi Adler-Olsen

La spécialité de l’inspecteur Carl Mørck et de son Département V, ce sont les cold cases. Alors, quand son assistant Assad lui tend le dossier de deux adolescents retrouvés affreusement mutilés quelques années plus tôt, il est un peu surpris. Bien que les soupçons se soient un temps portés sur une bande de lycéens issus d’une prestigieuse école privée, le coupable a fini par avouer 9 ans plus tard. Fin de l’histoire.

Mais des éléments du dossier ne cessent d’apparaître sur le bureau de Carl et le meurtrier, qui est par ailleurs le seul membre pauvre de la bande d’adolescents, est un coupable un peu trop idéal.
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J’avais beaucoup aimé Miséricorde, le premier tome de la série du Département V, et je m’étais promis de la suivre de près. Suite à une péripétie que je vous racontais ici, j’ai eu l’occasion de lire le tome 7, Selfies, en me spoilant les tomes 2 à 6 par la même occasion. J’ai donc attendu longtemps avant de lire Profanation, peut-être trop. Contrairement aux deux autres romans de la série, j’ai eu beaucoup plus de mal à entrer dans cette aventure de Carl Mørck.

L’histoire, pourtant, a de quoi faire frissonner : un groupe d’adolescents friqués en mal de sensations fortes s’est enfoncé dans une spirale de violences pour satisfaire leur besoin de domination. Chaque incartade devient plus brutale que la précédente, et l’argent qu’ils jettent au visage de leurs victimes pour acheter leur silence leur donne un sentiment d’impunité. Devenus des personnalités publiques connues et reconnues au Danemark, ils feront tout pour freiner l’enquête de Carl Mørck. Ce dernier va malgré tout prendre un malin plaisir à gratter le vernis de cette jet-set danoise, toujours accompagné de Assad, son assistant à la syntaxe approximative mais aussi de Rose, une nouvelle employée mal lunée et maladroite imposée par sa hiérarchie et dont il aimerait bien se débarrasser.

Malheureusement, le roman souffre de quelques longueurs, la fin est extrêmement convenue, tout en étant un peu trop rocambolesque, mais les personnages sont toujours aussi attachants et justifient presque à eux seuls la lecture de cette deuxième aventure.

Jussi Adler-Olsen, Profanation, Livre de Poche, 2014.

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